Aout 2020

Premières pierres -Anna Le Bozec et Léo Merlin
puis Solène Garnier Charlotte Cheveau Daphné Achermann Anna Zanon Pauline Weidmann Swan Gau Benoit Briand et Pauline Grospeaud
Edifice - 200 individus en vie et à l’oeuvre - groupe sans limite.

Itinérance à pied
le long du fleuve Allier


Les Marches
écriture collective

Du 1er au 30 août il y aura des kilomètres et des êtres sur une marche le long du fleuve Allier, une abolition au grand nombre, une nuée ensauvagée d'impulsions, nous ne limiterons rien et nous irons ; chefs de notre état, propriétaires de nos corps et reliés à la horde.

Nous allons marcher pour enfreindre les fermetures, nous approprier nos corps, nos temps, nos espaces et notre état.

Créatures multiples, nombres de mémoires, émotions amassées, kilomètres dénivelés, places occupées. en Nuée libre, nous ferons drone de ferveur et clameur d’espoir.



“Nous avons décidé que tout est possible, même si ça fait mal aux pieds, alors :
On va marcher à plein pendant un mois pour casser le contrôle.
C’est politique ? Oui.
C‘est artistique ? Oui.
C’est vain ? Oui.
On va cacher des trésors.
C’est tout ? Non.
On les déterrera.
On se déplacera sans cesse,invitant au gré du vent, gens d’ici et gens d’ailleurs, cœurs et peurs tout en clameur. On sera une masse mouvante, une nuée vivace, un troupeau sans dieu ni maître. On sera un flux impermanent, un tsunami, une coulée de boue, une coulée de bouches, de bouches à nourrir, de bouches à rire, de bouches à bouches.
Ce sera une grande fête permanente, vers le Nouveau Monde, dans les virages de la D88. Dans l’espace immense des gorges de l’Allier, dans l’espace immense de nos imaginaires. Nous serons prêtresse, chasseuse-cueilleuse, fanfaron, magicien, blagueur, tour à tour troubadour et tirailleur. Cachés dans les fourrées ou étalés au grand vent.
On va marcher, quoi.



VOUS ETES INVITéeS

“le groupe n'a pas de limite, il invite, abandonne, rallie, se dénombre et s'allège au gré des arrivées et départs. Il sera important d'être attentif à nos relations. Nos relations interpersonnels et nos relations aux autres, ceux chez qui nous arriverons.
Dans ce groupe de corps radicelles, transgenre, translieux, poreux et fébrile, nous considérerons chaque être comme un singulier, une rareté précieuse. “

“À la rencontre des lieux habités, des vécus immobiles, nous porterons une attention pointilleuse à ce que nous représentons, ce que nous sommes et ce que nous ignorons de nous.

Nous œuvrerons à l'ouverture, traquant les formes du dogme en posant des questions.

C'est à ces endroits de relation que nous inventerons nos nouvelles manières de corps, de langage pour faire exister nos émotions et nos représentations. Singuliers et puissants.”


MONSTrER


Les marcheurs seront ce qu’ils auront envie d’être, graffeurs, jardinier, imprimeur, éboueur, magicien, vidéaste, écrivain, branleur, vannier, l’idée étant de convier sur le passage, de faire bruit et présence, d’occuper les espaces.

“A l'attirail sanitaire préconisé pour se montrer en spectacle, nous prefererons les évolutions enforestés propices à l’irruption. Nous irons en grand nombre annoncer lorsqu’un élan s’épanchera, à chaque pas de porte ou sans mot dire, nous ferons savoir, Cornes de brumes, cri d’animal. Par les paysages et les villages, des corps qui filent, s’emmêlent, se déploient, se déforment. Un langage artistique en mouvement permanent, un allant vers la rencontre. Un flot continue de (dé)monstrations artistiques. 
en marche et célébrant les départs, ceux pour le Nouveau Monde
Partout, passant. Tout prés de nous.”

“S'inviter dans les rues des villages, au détour d'un chemin, sur les places des marchés, sous les fenêtres des habitations, dans le jardin de la voisine. en banquets immenses et spontanés.”

“Nous inviter sans crier gare, impromptus, fulgurants, géants, invisibles, visibles, audibles, multiples.”