VÂCARM - de Parole Les bras.
performance mouvement pour des voix.
Pauline Weidmann
DOSSIER
PAULINE WEIDMANN VÂCARM
Conception et interprétation : Pauline Weidmann
45'
“Le
premier mouvement de Parole (Vac en sanskrit) avait été de laisser
l'humanité plongée dans le silence. L’espèce humaine était
originairement vouée à attendre le verbe. (...) Le premier mouvement de
la déesse Parole avait été de s'unir à la danse-musique de la Forêt tant
la Grande Vache Parole aimait jouer entre les arbres et errer dans
l'infinie beauté, hauteur, grandeur, verdeur, luxuriance, des branches
qui ne cessent de se hausser vers le ciel”. (Pascal Quignard- L'Origine
de la Danse). Qu'est-ce qu'il y a dans les trous du langage ? VÂcarm prend, caresse et défait ce qu'il y a à dire. Les voix chantent une
parole rapide, tombent et se redressent, saluent de convenance, font
poèmes et autres grimaces, adressent des formants* à la fiction d'une
parole. « (…) », « Hummm », « Ouh la la » citations et certitudes.
*zone de fréquence, énergie sonore, acoustique de la voix.
Intention :
Voix et gestes pour chanter ce que proche veut dire.
Pauline Weidmann travaille depuis plusieurs années à comprendre ce qui fait territoire et frontière, depuis ses études du cadastre et des cartes, elle est venue au chant par les répertoires situés, dits de traditions. Depuis TARZ, première pièce créée avec Louise Hochet au sujet des ritualités et des communs reconvoqués à table, en passant par La Peuplée, travail sur la stigmatisation et le regard exterieur sur les milieux, en l'occurence, celui de l'agriculture, comme dans sa dernière pièce Epoques où elle visite les fictions identitaires que constituent les répertoires traditionnels. La question de la langue commune et de l'étrange constitue le fil de ce qui fait son chant et sa parole. Le projet VÂCARM parle de cette rencontre du signifiant.
Conversations, avec ce qui se dit et ce qui se disait, entre les à propos de ce qu'on a entendu, de voitures, d’aveux ou de bouffe. De l'archive à la voix improvisée au présent, puisque parler parle ou ne parle pas pour en dire autant, que parler arrête et pose des contours à la pensée sensible, que parler répète une mélodie connue, que parler décrit et s’adresse pour dessiner une place et faire exister tout, que parler abrite et que parler est beau.
Je - parle
Je - joue
Chant / poésie - improvisations - danses de Vâc et autres grimaces..
Recherche_:
Le projet VÂCARM (titre provisoire) est une rencontre entre la voix chantée et chorégraphiée et ses mots, formants vocaliques ou mémoires teintées. Une rencontre est encore à élaborer pour imaginer un dispositif intégrant au plateau de l’analogique sur magnétophone à bande, l’idée étant de jouer du signifiant en abordant la voix enregistrée et la voix parlée comme deux langages qui conversent. A partir de ce matériel de lecture teinté et évocateur, la poésie se fabriquerait en alternant le figé et le vivant, jouant de leurs proximité ou des modulations possible de l’un vers l’autre.
Pauline Weidmann construit des pièces depuis maintenant neuf ans autour de la rencontre territoire / Voix / Corps, elle aborde la création sonore et le matériel analogique au travers de ses collaborations et par goût pour l’expérience du son.
L'équipe :
Pauline Weidmann a d’abord fait des études de géographie et de sociologie adressées aux territoires. En passant par des structures d’éducation populaire elle se forme et intègre des méthodes qui s’efforcent de faire percoler la langue depuis des récits de maintenant, des groupes, des gens. Elle mène sa formation suivant les préceptes du maquis en réunissant sachant et apprenant dans des groupes de recherches et au cours de plusieurs cycles de laboratoires de pratiques elle se forme au travers – à la voix avec Haïm Isaac, Joëlle Colombani, Claire Bergerault, Marie-Pascale Dubé, Pascale Ben, Myriam Pruvot, Lior Shoov puis sur les rails du chant lyrique au conservatoire de Nantes – au mouvement et à l’inscription dans le paysage avec Elodie Currado, Lucie Lintanf, Bénédicte Zanon, Carole Perdereau, Johann Swaltswager, Eric Blouet, Jean Bojko. Dans des milieux alternatifs, elle épaissit puis transmet ses vocalités, la voix parlée chantée, pratique qu’elle manie comme une manière de dire. Elle danse et dissocie, adresse et montre à l’interieur de ses chants pour faire de la parole une partition incarnée vers, l’Autre.
En 2014-2015 elle porte avec les Egarnements un cycle exploratoire de 8 mois auprès de gens qu'elle choisit en coéquipe avec Johnny Seyx. Ils forment ensemble un groupe de 12 personnes pour chercher. entre étude du collectif, relation aux territoires et expériences esthétiques.C'est en 2015 qu'elle monte l'Enracinée.
Elle collabore aujourd'hui avec Lucie Lintanf, Daphné Achermann, Mathilde Papin, Estelle Bellemin, Julie Nioche, Loïc Touzé, Mariane Moula, Anna Duval Guennoc Jean-Benoit l’Héritier ou encore Christine Groult, invitant volontiers d’autres regards à se poser sur ses lignes et à bousculer le point de départ. .
Plus d'infos sur www.l-enracinee.com
Photographies / Pauline Weidmann
VÂCARM - de Parole Les bras.
performance mouvement pour des voix.
Pauline Weidmann
